En 1898 la poste ottomane émet cinq valeurs à l’usage de l’armée d’occupation de la Thessalie, qui mit en déroute l’armée Grecque lors de la guerre des trente jours (1897-1898), et destinées à l’affranchissement régional.
Ces timbres sont d’une curieuse forme octogonale et produits en feuille de 12 vignettes. Perforé en « 13 1/4 », ces vignettes mesurent 2,97×2,94 cm. Un timbre complet possède ses 4 coins de marges car les vignettes étaient délivrées en forme de carré.
Des pièces notables peuvent avoir une forme d’étoile en conservant les marges voisines lors de la découpe. Cependant seule la colonne du centre permet d’obtenir une étoile non tronquée. Les négociants spécialisés accordent une surcote à ces étoiles parfaites.
Les circonstances de cette émission, et le fait qu’elle ne soit destinée qu’a un usage en Thessalie en vertu des traités signés à l’issu des combats, rendent rares les oblitérations. Logiquement elles sont exprimées dans les deux langues.
En outre seuls 15 bureaux étaient installés pour l’expédition du courrier. Les oblitérations possible sont donc : Baba-Boghazi ; Domokos ; Halmyros ; Kalabaka ; Kardhitsa ; Larissa ; Larissa (Yenidje) ; Phanari ; Pharsala ; Tournavos ; Trikhala ; Velestino et Volos.
Volos est la plus courante et Phanari la plus rare.

Sans chiffres avérés il n’est pas possible de déterminer le nombre de timbres vendus. Cependant l’on sait sans doute possible que la diffusion fut faible puisque pour expédier du courrier en direction des territoires de l’Empire, tout les timbres ayant court étaient acceptés au départ de Thessalie. De plus en 1906 la totalité du stock d’invendu fut cédé aux négociants à des tarifs dérisoires.
« Et les faux ? » me direz-vous. Ils existent, ils sont même répertoriés depuis 1912. La forme est identique mais la mesure est légèrement différente : 2,92×2,89 cm. Bien plus simple ils sont perforés en « 11 1/2 ». De plus les oblitérations ne peuvent pas être antérieures au 21 Avril 1898, date de la première distribution.