Au-delà de l’aspect mitigé de cette lettre, nous pouvons retrouver quelques éléments intéressants. Le plus évidant est le contrôle de censure avec la bande adhésive et le cachet du contrôleur. Cela nous rappellera l’ancien article sur le sujet que vous pouvez retrouver ICI (cliquez pour consulter).
Plus discret, le timbre est perforé. Il s’agit d’une perforation ΕΘΤ, comme nous l’avions déjà croisé ICI (cliquez pour consulter). Cette perforation était opérée par la Banque Nationale à Athènes, ce qui rend sa présence sur cette lettre parfaitement cohérente avec l’en-tête.
En n’oubliant pas le décalage calendaire, l’oblitération d’Athènes le 26 Novembre 1915 nous renvoie au 8 Décembre dans notre calendrier. Nous sommes très proches de la mise en place des numérotations de censure qui a été ordonné le 30 Novembre 1915, ce qui fait de ce courrier un des plus précoces dans le système de contrôle de l’Armée Française en Orient. Sur notre zone d’intérêt, la Grèce, les numéros de censure attribués allèrent de 301 à 350.
La présence de cette perforation à cette date vient contredire le référencement des perforés de Grèce que je me suis procuré, puisque « ΕΘΤ » est attribué à deux périodes : 1922-1923 (Gouvernement provisoire) et 1924-1930 (République). Si vous êtes en possession d’une étude ou d’une classification sur le sujet, n’hésitez pas à la faire parvenir par email !
Celle lettre, dont les ciseaux ne sont pas passés loin de la détruire, n’est pas dépourvu d’intérêt et doit vous rappeler de bien examiner les plis même défraichis.