Comme pour tout il exciste des faux. L’une des façons d’augmenter la valeur d’un timbre est notamment d’en regommer le dos.

Par chance, sur une large période, la gomme des timbres de Grèce présente des marques que je désigne comme traces de « peignes » car elles semblent évoquer une application à l’aide d’un double rouleau pouvant ressembler à des marques de pinceau. A ce stade de ma recherche je n’ai pas trouvé la méthode d’application de la gomme sur cette période, aussi n’hésitez pas à me mail si vous avez de la documentation.

Mais précisons cette période. Si la couleur de la gomme est inchangée avec l’utilisation de la gomme naturelle (la gomme arabique), les fameuses marques apparaissent (d’après mes propres constatations) sur des émissions lithographiées 1913-1927. On peut cibler un peu plus précisément sur 1913 car ces traces de « peignes » sont visibles sur des timbres surchargés (cf. le recto/verso ci-dessous) en 1912 et 1913, avec la série engraved pour 1912 et les lithographier pour 1913.

Jusqu’à ce que je trouve une référence plus fiable que ma propre recherche je situerai donc la présence de ces marques à partir de 1913, et en gardant à l’esprit qu’il y a eu deux impressions ce qui peut expliquer qu’au sein de la même série nous n’ayons pas ces marques sur l’ensemble des timbres.

Ci-dessous une gomme arabique dites « tropicale » avec cet aspect peau de reptile.

Gomme_timbre

Pour la date butoir je la situe vers 1960, simplement parce que la gomme change de nature, on passe sur des gommes synthétiques (polyvinyle) et même si des traces d’applications sont visibles elles sont beaucoup plus ténues de par la nature de la gomme.

Toujours est-il qu’il paraît difficile d’appliquer de la « gomme moderne » avec un tel aspect visuel. Nous sommes ici en présence de gomme arabique caractérisée par cette teinte mate. La gomme arabique est très sensible à l’hygrométrie (humidité de l’air), je vous recommande donc le stockage de vos albums dans un meuble en bois, l’usage des bandes Hawid et surtout la pince lors des manipulations. Certes le processus de détérioration est lent mais ces timbres sont déjà centenaires pour la plupart ! Si tout cela vous semble évident, n’oubliez pas de le transmettre aux jeunes !

Il est évident que les dents constituées par la perforation sont totalement gommées puisque les timbres sont gommés en planche avant la perforation de celle-ci. Tout timbre avec des dents non encollées est donc suspect car ce défaut de « re-gommage » est dû au masque utilisé par le faussaire afin de maintenir le timbre et de ne pas encoller le recto, comme sur l’image qui suit (extraite du Timbres Magazine n°186 Février 2017) :

Timbresmag 186 fevrier 2017

Quelques exemples supplémentaire de marques d’application :