Pourquoi ce blog s’appelle Philatélie Hellénique et pas « Philatélie de Grèce » ? La question pourrait aussi se poser pour la HPS d’Athènes créé en 1925 : Hellenic Philatelic Society.
La réponse est à la fois linguistique, religieuse et, culturelle. La première référence apparaît dès l’antiquité et ne désigne qu’une tribu au nord de la Grèce actuelle. Il est à supposé que ce therme « d’Hellène » en tan que tel désigne plus globalement les Grecs avec l’émergence de la culture antique. D’ailleurs le prénom Hélène est important dans la mythologie, lors de la Guerre de Troie ce lien n’étant pas dû au hasard. Les archéologues ayant retrouvé les ruines de la ville le filtre entre mythologie et histoire devient mince. Ce terme d’Hellene était connu d’Aristote (4e siècle avant Jésus-Christ) dont vous voyez le buste en « image à la une ».

Si on prend la question sous l’angle linguistique, les Grecs contemporains ne se désignent pas comme « Grecs » mais comme « Hellènes », d’ailleurs sur nos timbres modernes il est bien écrit « ΕΛΛΑΣ » ou, « HELLAS », accompagné par la désignation « ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΔΗΜΟΚΡΑΤΙΑ » qui se traduit littéralement « Démocratie Hellénique ».
Du coté religieux il est rapidement apparu que le terme « Hellène » permette de distinguer les Chrétiens Romains et les Chrétiens philosophes de Grèce, y compris pour les Juifs. Ce mot prendra une connotation de païenne durant le premier millénaire lors de la transition (combats d’idées pourrait-on dire) entre l’Eglise Chrétienne et l’Ecole de la Philosophie pour les habitants de la Grèce. Sur ce point et, d’autres, je vous oriente vers Wikipédia qui constitue une base intéressante mais, si le sujet religieux vous passionne, je vous conseille de rapidement vous tourner vers l’histoire du Christianisme en Grèce.
Cette quête étymologique du terme Hellénique, nous attire également vers la perception des peuples Arabes qui nomment « Younann » les Grecs, terme qui se traduira par « Ioniens » ! Vous comprenez désormais l’origine du nom des Iles Ioniennes dans la mer du même nom qui abritent des peuples helléniques !

Au 19e siècle le terme « d’helléniste » désigne les intellectuels occidentaux favorables à l’indépendance de la Grèce, ont qualifie ainsi d’helléniste des personnages comme Charles Fabvier dont nous avons parlé dans cet article (cliquez ici) ou encore Jean-Gabriel Eynard (cliquez ici). Lors des Guerres Balkaniques on parlera de « libération des territoires helléniques » comme aboutissement de la Grande Idée.