Ceci n’est pas une variété, car l’erreur n’a jamais été rectifié via une réimpression. Cependant derrière ce problème d’accord se cache une raison philatélique !

Ces deux timbres ont une valeur faciale de 1 drachme, et ces deux timbres sont émis en 1933, respectivement le 1er octobre et le 2 novembre. Pourtant l’un d’entre eux n’a pas le bon accord et, il s’agit du premier… le Hellas #A9. Ce timbre nous présente un indice philatélique
Il est en effet indiqué sous le cadre du timbre « Bradbury, Wilkinson & CO LTD London« et rien sous le cadre du timbre sorti un mois plus tard, le Hellas #A19. La production du second fut confiée à Aspioti-ELKA le principal imprimeur Grec situé à Corfou, tandis que le premier est fabriqué à Londres. C’est ici que naît cette erreur d’accord, nous parlons ici d’un Grec ancien précédant les réformes de simplifications.
Notre Hellas #A9 était initialement commandé avec une faciale de 3 drachmes, mais « Bradbury, Wilkinson » reçu pour instruction de le produire en faciale 1 drachme et, d’employer un autre motif pour produire la valeur 3 drachmes. Si l’on examine la série confiée à l’entreprise anglaise, tous les timbres en drachmes utilisent une forme contractée de la monnaie, soit « ΔΡ », soit « ΔΡΑΧ.« . Le seul timbre qui présente une forme non tronquée, comme proposé sur le timbre 1 drachme, est le 20 drachmes qui présente donc une forme plurielle… ΔΡΑΧΜΑΙ !
L’erreur d’accord sur notre timbre d’une drachme est désormais éclaircie ! Elle a pour source l’ajout d’un timbre à la série transformant la valeur prévue pour le motif Hellas #A9, de 3 à 1 drachme, et le seul exemple concret du mot « drachmes » est au pluriel. En incluant les difficultés de la langue qui ne se contente pas d’ajouter ou de supprimer une lettre mais de changer complètement la terminaison du mot nous comprenons le processus. Processus dans lequel Aspioti-ELKA ne se laisse pas piéger, habitué aux subtilités de sa langue natale.