Une fraude du postier ? C’est le théorie avancée pour expliquer les traces d’oblitérations sous l’oblitération la plus visible. Je vous mets une copie originale de l’explication ainsi que les photos, nous revenons au Français juste après.

fraude syros fig1

POSTAL FRAUD

1867: Part of entire letter sent unpaid from TRIESTE 31/3 to SYROS 23/8 (old style calendar) charged on arrival with the correct 60 lepta rate for a first weight letter from Trieste to a Greek port via an Austrian Packet. The post office clerk at the Syros Post Office illegally affixed two previously used copies of 20 and 40 lepta.

An impressive effort of the post office employee to decieve the post office and pocket the 60 lepta amount.

Most interesting, see scans.

fraude syros fig2

Il nous est donc expliqué que le tarif postal de 60 lepta est correctement apposé à l’arrivée via deux timbres (20 lepta et 40 lepta). Les différents cachets établissent clairement le transport depuis Trieste par les Autrichiens. Il est également entendu que l’anomalie sur les dates correspond au décalage entre calendrier Grégorien et Julien.

Ces éléments établis, reste donc les traces d’oblitérations peu visibles au premier regard.

fraude syros fig3

C’est à partir de ce scan que la théorie prend du sens. Comme éléments factuels nous avons un 20 lepta qui chevauche un 40 lepta. Mais ceci n’est pas fait n’importe comment. Lors de notre rencontre à Epernay, Louis Fanchini m’avait expliqué que des postiers grecs préparaient à l’avance des bandes de timbres correspondantes aux tarifs usuels, en faisant adhérer une partie du timbre à cheval sur le suivant.

Cette préparation, que l’on peut aisément imaginer réalisé sur une période creuse de l’activité, laisse peu de place à une erreur comme l’inversion du timbre de 40 Lepta. Pourtant il est à l’envers, cela peut laisser penser que l’oblitération pointée par la fleche rouge est plus lisible de ce côté droit du timbre et, qu’il a donc été mis à l’envers à dessein.

Le 20 lepta porte lui une trace plus éphémère que le postier a tenté de masquer en apposant au mieux le cachet Syros en superposition de cette trace. L’analyse proposé salut l’effort pour réaliser la fraude, en conclut que le postier a naturellement dû mettre les 60 lepta dans sa poche !

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