Durant la Seconde Guerre Balkanique les troupes Grecques ont profondément progressé en Macédoine et en Thrace. L’armée Bulgare de son côté est en difficulté notamment face aux troupes de l’Empire Ottomans.
Un accord entre la Grèce et la Bulgarie donne pour mission aux forces Grecques d’empêcher les Ottomans de reprendre pied dans les villes de Thrace en attendant que les forces Bulgares reviennent assurer la sécurité face à la menace Ottomane. Cela peut paraître surprenant mais les Turcs sont alors l’ennemi le plus certain pour tous les belligérants.

Incapable de reprendre pied comme prévu en Juillet 1913 dans la ville de Dédéagh, alors que les forces helléniques réembarquent sur le cuirassé Spetsai, la Bulgarie demande à la Grèce de prolonger sa mission. Ce cuirassé accompagnait l’Averof contre la flotte Turque mais, bien trop lent, le Spetsai et ses sisterships ne participaient qu’a minima tandis que le Georges Averof forgeait sa légende.

Pour assurer le service postal le responsable de la poste N.Koidis demande au Commandant K.Melas de produire des timbres. Trois séries vont ainsi voir le jour, le 18 Juillet, le 2 Septembre et le 12 Septembre 1913. La série ci-dessous est la troisième série ainsi produite.
Le cachet bleu est un cachet de sécurité, il s’agit du cachet du commandant. On peut donc y lire ΘΩΡΚΤΟΝ ΣΠΕΤΣΑΙ (Cuirassé Spetsai) et en rouge ΔΕΔΕΑΓΑΤ (Dedeagat). Ces timbres étaient produits en planche de six avec chacune des six valeurs sur la feuille. Imprimés sur un papier légèrement bleuté et non encollé, les timbres sont perforés en 11 1/2.
Cette troisième série cote 1800 euros et une feuille complète (donc les 6 valeurs) neuve cote 4100 euros. Une version encore plus rare existe, elle est typographiée sur un papier à filigrane pour une côte de 5000 euros !
Excellent article sur la vie philatélique mouvementée de Dédéagatch, notamment pendant les guerres balkaniques
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