Cette enveloppe est parti le 4 aout 1968 de Skyros. Affranchi de 3 drachmes (2 Dr. de 1966, Hellas 1042 icône de Saint Constantin et Hélène; 1 Dr. de 1968, Hellas 1083 JO saut en longueur), la lettre est prise en charge par un postier qui applique le cachet rural.
Les timbres sont annulés par un cachet rural. Si le numéro n’est pas lisible il doit s’agir du 745, le seul numéro attribué sur l’ile de Skyros d’après la nomenclature de 1965 (qui précise que l’ile dépend du réseau postal d’Eubée). La révision des données de la nomenclature de 1970 n’apporte pas de modification à ce code, le 745 est assurément le numéro absent sur la lettre.
Récupérée par le facteur elle est ramenée au bureau de Skyros dont dépend notre préposé ce qui explique le cachet bilingue. Il s’agit de la procédure standard avec l’apposition correcte des annulations.
Avec ce constat il est étonnant de voir la taxe française pour affranchissement insuffisant. C’est en effet le facteur qui détermine la valeur de l’affranchissement au moment où lui est remis le pli. L’erreur est surement liée à l’évaluation du poids. Le règlement du service rural précise dans son article 66 la méthodologie préconisée.

N’ayant pas de balance le facteur compare le poids de la lettre avec celui de pièces de monnaie. Il évolue le poids en comparant le ressentit de chacune de ses mains. Il lui est ainsi prodigué qu’une lettre de 15 grammes pèse l’équivalent de 3 nouvelles pièces de 5 lepta (il doit ici s’agir de la réévaluation de 1955). Pour cette même pesé on lui suggère, dans la phrase suivante, une pièce de 10 lepta et une de 5 lepta.

Si la lettre pèse l’équivalent de 4 pièces de 5 lepta ou de 2 pièces de 10 lepta alors il faut appliquer le tarif de 20 grammes. La définition du tarif est donc plus que subjectif et n’est pas contrôlée au bureau… ce qui a été fait au bureau français de Saint-Symphorien d’Ozou qui annule un timbre-taxe de 30 centimes de Francs le 7 aout 1968.
