Le 19 Mai est un jour férié en Grèce depuis l’adoption d’une loi en ce sens en 1994 (L.2193/1994). Ce jour est dédié à la mémoire de ceux que l’on nomme les Pontiques : des Grecs de la région du Ponte, au nord de l’Anatolie, à la frontière avec l’actuelle Géorgie.

Par Spiridon Ion Cepleanu — Travail personnel d’après la biblio de l’article et d’après un fond de carte de Norman Einstein francisé par Idarvol et modifié par moi., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21934376

Tout comme les Arméniens, les Pontiques vont être victime d’un génocide. Si la question reste épineuse pour la Turquie, car sa reconstruction identitaire actuelle est repose sur ces événements, ce traumatisme reste fortement présent dans la mémoire des Hellènes et des Arméniens. Le 19 Mai correspond à l’arrivée en 1919 de Mustafa Kemal à Samsun, point de départ de la tragédie.

En 1985, la Grèce émet un set de 5 timbres intitulé « Histoire du Ponte ». Le premier montre une danse traditionnelle, le second nous montre le Monastère de Soumela. Le set se poursuit pas une effigie des costumes locaux, puis l’Ecole Supérieure de Trapezounta (actuelle Trabzon). La plus grosse valeur, dernier timbre du set, représente le Château de Sinope.

1985 : History of Pontus – Hellas #1714-1718

Pour la petite histoire, la région que je fréquente durant mes étés, sera l’une terre d’installation pour les survivants du génocide. ainsi l’une des églises voisines fut construite pas les survivants et accueille l’une des rares icones sauver durant ce grand exode. Si ces évènements ont plus de 120 ans, mais restent très présent dans la mémoire collective de la Grèce et, reste aujourd’hui l’un des lien de fraternité avec l’Arménie.

La une du New York Times informant que la population chrétienne de Trabzon a été « éradiquée ».